Le ton est doucement menaçant, le chantage à l'investissement à peine voilé. Dans une interview au Figaro, le PDG d'Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession dans le dossier Fralib. Et insinue que son groupe pourrait réduire la voilure en France si le gouvernement continue à afficher son soutien aux salariés de l'usine marseillaise,
Ces derniers, au nombre de 103, refusent la fermeture de l'usine produisant les thés et infusions Eléphant et occupent le site depuis mai. Visités par le candidat François Hollande, puis par le ministre Arnaud Montebourg, ils sont appuyés par l'Etat dans leur recherche d'un projet de reprise - éventuellement une coopérative ouvrière. Le site et les machines ont été vendues par Unilever à la Communauté urbaine de Marseille, mais les salariés demandent également la cession de la marque Eléphant et la sous-traitance d'une partie de la production du groupe.
«On ne fera pas plus»
Conditions catégoriquement écartées par Paul Polman. Pour le PDG de la multinationale anglo-néerlandaises, «nous sommes allés bien au-delà de nos obligations légales, cela a couté très cher. C'est très clair, le dossier est clos [...] On ne fera pas plus. Il est n'es