Traditionnellement, la politique économique donne aux problèmes de répartition de la richesse un rôle central. On privilégie donc très largement l’approche fiscale fondée sur l’analyse des transferts financiers entre groupes sociaux. Tout cela est justifié mais ne rend compte que d’une partie de la réalité.
Nous sommes de nombreux économistes à penser que les relations économiques et financières entre générations doivent être au cœur de la politique économique. Cette conviction nous a conduits à créer le think tank Economie & Générations. Mais, notre vision s’appuie sur un autre postulat : on ne peut penser ni traiter indépendamment la politique pour les seniors de celle pour la jeunesse, que ce soit pour le marché du travail, les transferts sociaux ou les politiques de formation. Pour répondre à cette ambition, nous sommes convaincus que six grandes réformes sont nécessaires. Il s’agit de rééquilibrer les transferts sociaux vers la jeunesse, favoriser les transferts de patrimoine vers les jeunes, garantir l’emploi des seniors, mettre en place la retraite par points, mener une politique positive de l’immigration et enfin élargir le financement de la Sécurité sociale.
Plus précisément, quel constat et quelles propositions faisons-nous ?
Tout d’abord, si rien ne change, le coût de la vieillesse passera de 20% à 30% du PIB en 2030 et il reposera sur les épaules des plus jeunes. La première méthode pour corriger cela est d’accroître les moyens de la formation initiale, alors que l’