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Des «emplois d’avenir» au passé recomposé

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Chômage . S’inspirant des emplois-jeunes, la mesure s’étendra au secteur privé selon certains critères.
publié le 22 août 2012 à 21h06

Emplois-jeunes, le retour. Révélé hier par les Echos, le projet de loi sur les «emplois d'avenir», que Libération a pu consulter, sera soumis mercredi au Conseil des ministres. S'inspirant fortement du statut créé sous Lionel Jospin, la mesure recèle cependant une nouveauté : elle sera ouverte, sous certaines conditions, au secteur privé.

Une possibilité que la gauche avait envisagée en 1997 pour les emplois -jeunes, avant de finalement renoncer. Public visé par ces 150 000 contrats aidés, dont 100 000 proposés dès 2013 : les jeunes âgés de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés, «rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi» et résidant «prioritairement» dans les «zones urbaines sensibles (ZUS)».

Privé. Les critères de qualifications et de difficultés d'accès à l'emploi seront précisés ultérieurement, par décret, et devraient différer suivant que le jeune se situe ou non en ZUS. Signé sous forme de CDD ou de CDI, pour des périodes d'un à trois ans et avec une durée du travail ne pouvant être inférieure au mi-temps, le contrat devra concerner des «activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée». Comme, par exemple, les filières dites «vertes», les secteurs social et médico-social, l'aide aux personnes, les filières numériques ou encore le tourisme. L'idée étant, comme pour les emplois-jeunes, que certains postes puissent être pérennisés une fois la subvention publique épuisée.

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