Le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a apporté mercredi son soutien à la Grèce à condition qu’elle redouble d’efforts pour assainir ses comptes, lors d’un entretien avec le Premier ministre Antonis Samaras ouvrant un marathon diplomatique grec pour adoucir la rigueur.
M. Juncker a aussi confirmé qu’aucune décision n'était attendue dans l’immédiat sur la demande grecque d’un délai supplémentaire de deux ans renvoyant à 2016 le retour du pays à l'équilibre budgétaire.
Celà «dépendra des conclusions de la mission de la troïka», représentant les créanciers de la Grèce, et qui doit conclure en septembre son dernier audit des comptes et des efforts de redressement du pays, a-t-il indiqué à l'issue de sa rencontre avec M. Samaras.
«Je suis aux côtés de la Grèce» a-t-il lancé, s'affirmant «totalement opposé à une sortie de l'euro» du pays, face aux tentations croissantes en Europe de lâchage d'Athènes.
Mais le chef de file de l'euro a fixé comme «priorité numéro un» au pays l'assainissement de ses finances, via une «stratégie robuste et crédible». «Dans l'immédiat, la balle est dans le camp grec. En fait, c'est la dernière chance et les Grecs doivent le savoir», a-t-il mis en garde.
Il a aussi demandé plus en matière de réformes structurelles, et jugé que «le programme de privatisation doit être relancé».
Les entretiens de MM. Juncker et Samaras, les premiers depuis l’arrivée au pouvoir de ce dernier en juin, sont une premi