La perte est historique pour le - toujours - numéro 1 mondial des PC et des imprimantes. En plein chantier depuis l’arrivée de Meg Whitman, ex-eBay, aux commandes il y a un an, le géant américain Hewlett-Packard (HP) a essuyé une perte colossale de 8,9 milliards de dollars (7 milliards d’euros) au dernier trimestre (de mai à juillet).

Tuiles. Une perte causée, pour l'essentiel, par une charge exceptionnelle de 8 milliards de dollars destinée à couvrir des dépréciations d'actifs dans ses activités de gestion de base de données. Acheté en 2008 par HP pour 13,9 milliards de dollars, Electronic Data Systems s'est révélé un investissement très décevant. L'autre grosse ardoise plombant les résultats de HP concerne les provisions de 1,75 milliard de dollars qui vont servir à payer les indemnités des 27 000 salariés quittant la société dans les mois à venir, comme cela avait été annoncé en mai.

Au-delà de ces tuiles exceptionnelles et anticipées par les marchés, ces résultats traduisent une société en pleine perte de vitesse, condamnée à se réinventer de fond en comble pour survivre. «Le navire HP est très difficile à manœuvrer et nous ne sommes qu'au début du redressement, a reconnu Meg Whitman devant des analystes. Les vents contraires vont perdurer au quatrième trimestre et en 2013.»

Au dernier trimestre, les recettes des divisions PC et imprimantes ont respectivement chuté de 10% et 3%. Résultat, la part de marché de HP recule, au profit notamment