La riposte gouvernementale à la flambée des prix à la pompe, c'est demain. Hier, en marge de l'université d'été du PS à La Rochelle (lire pages 10-11), le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, s'y est «engagé», sans attendre l'issue des rendez-vous à Bercy avec les associations de consommateurs aujourd'hui et avec les industriels de la filière pétrolière demain. «Il y aura des décisions qui seront prises, qui marqueront la volonté du gouvernement que le prix du carburant soit plus faible qu'il n'est aujourd'hui, a promis le ministre. Il y aura, j'espère, un effort partagé. Je souhaite que cette décision soit applicable, très vite, immédiatement.» Si le ton est volontariste, le fond ne contredit pas les propos du Premier ministre qui, mercredi, avait ramené la promesse de blocage des prix du carburant à une baisse «modeste» et «provisoire». Et déçu à proportion : selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest réalisé au lendemain de l'annonce, 55% des Français se disent «plutôt mécontents» de la façon dont l'exécutif gère ce dossier, estimant que «l'effort financier de l'Etat n'est pas suffisant».
Pic. C'est que la cote d'alerte est atteinte. Les relevés mensuels du prix moyen des carburants, que doit publier aujourd'hui Bercy, devraient confirmer ce que les automobilistes pressentent : en août, dans le sillage du baril de pétrole brut, le gazole, carburant préféré des Français avec 80% des vent