La direction de Carrefour s’apprête à tailler dans le vif. C’est demain, lors d’une réunion avec les représentants du personnel, que le numéro 2 mondial de la distribution lèvera le voile sur l’ampleur de son plan d’économies, avant d’annoncer, jeudi, ses résultats semestriels.
Dans les différents sièges français du groupe, les premiers concernés par ce plan, ce moment est redouté depuis plusieurs mois. Sur près de 7 000 salariés, Force ouvrière (FO) s’attend à ce que 500 à 600 postes de cadres en CDI soient supprimés, quand la CFDT en évoque entre 500 et 1 000. Des départs volontaires, assurent des sources internes à la direction, que tous craignent de voir se transformer en licenciements, faute de départs suffisants.
Pour les autres salariés du siège et ceux des magasins, le tableau n’est guère plus rassurant. Embauches bloquées, CDD et intérimaires non renouvelés… le nettoyage des différents rayons aurait déjà commencé, à en croire Michel Enguelz, responsable FO chez Carrefour. De nouveaux efforts seront demandés aux 200 magasins français du groupe, qui pourraient chacun voir leurs effectifs fondre d’une vingtaine de postes.
Car Carrefour est à la peine. Ses hypermarchés subissent chaque année davantage la concurrence des sites de e-commerce, avec pour résultat de faire dégringoler le bénéfice net de 14,3% en 2011. Le 18 juin, le nouveau PDG, Georges Plassat, a présenté un vaste plan de restructuration censé remettre d'aplomb, en trois ans, le groupe miné par une «organi