Jean-Louis Schilansky est président de l’Ufip, le syndicat français des compagnies pétrolières.
Pourquoi acceptez-vous de faire un effort sur les prix, alors que ce n’est pas dans votre intérêt ?
C’est un sujet brûlant, auxquels nos clients sont très sensibles. Puisque le gouvernement a décidé de baisser les taxes, on a décidé d’accompagner ce mouvement pour que la somme des deux aboutisse à un résultat sensible pour le consommateur. Nous avons accepté de faire preuve de bonne volonté parce que ce sera un effort exceptionnel et très provisoire.
De combien les pétroliers vont-ils baisser leurs tarifs ?
Ce sera annoncé aujourd’hui suite aux discussions avec le gouvernement. Mais notre marge de manœuvre est très limitée. La marge nette des distributeurs est d’environ 1 centime par litre. Il ne faut pas s’attendre à des miracles.
Mais Leclerc et Système U parlent d’une baisse de 2 à 3 centimes…
Une telle baisse nécessite de renoncer à payer certains frais fixes, comme le remboursement des investissements. Ce n’est tenable qu’à très court terme, car aucune entreprise ne peut survivre dans ces conditions. L’opération de vente à prix coûtant annoncée par Leclerc ne durera d’ailleurs que quatre semaines. C’est pour cela que j’insiste sur la durée limitée de l’effort.
Comment s’appliquera la baisse ?
Elle concernera les marges des distributeurs. Chaque opérateur prendra ses propres décisions.
Certains distributeurs (Auchan, Carrefour…) demandent au contraire aux com