Le produit d'appel s'appelait Paradise Rock. De «magnifiques villas de haut standing» situées à Oyster Pond, sur la partie est de l'île de Saint-Martin, dans les Antilles, «éligibles loi Girardin, loi Scellier ou Girardin IS [c'est-à-dire bénéficiant d'avantages fiscaux, ndlr]». La plaquette vantait la «proximité du port de plaisance», de «la plage de la Baie orientale» et du «village de Grand-Case et ses restaurants gastronomiques».
En Lorraine, en 2007 et 2008, des centaines de particuliers, identifiés comme des hauts patrimoines, ont été démarchés par des conseillers spécialisés pour y investir leur argent. Des dizaines d’entre eux ont signé. Mais l’affaire s’est avérée être une arnaque : les villas n’ont pas trouvé à se louer, ce qui a annulé les avantages fiscaux, et la charge à rembourser s’est révélée insupportable : les produits, concoctés par le Crédit agricole de Lorraine, étaient financés avec des prêts en francs suisses. Une devise qui a vu sa valeur exploser par rapport à l’euro.
Accointances. Aujourd'hui, une cinquantaine de personnes, défendues par Me Arnaud Métayer-Mathieu, ont saisi la justice. Dans cette histoire, comme dans celle d'Helvet Immo (lire ci-contre), les accointances entre les banquiers et leurs apporteurs d'affaires sont évidentes. Libération a pu consulter un mail datant de 2007 et adressé par un dirigeant du Crédit agricole Lorraine à l'un de ses