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Portrait

«C’était quand même assez difficile de s’en sortir»

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Jérôme, 36 ans, agent de maîtrise à Saint-Rémy-de-Provence, revient sur son expérience en emploi-jeune.
publié le 28 août 2012 à 20h46

Nouveau préparateur de chantier pour la mairie de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône) et chanteur dans un groupe de rock, Jérôme Reboul a aujourd’hui un job qui n’a rien à voir avec celui qui lui avait été confié en 2000, dans le cadre de l’emploi-jeune qu’il avait décroché à 24 ans : s’occuper de la sonorisation des diverses manifestations de la commune provençale.

«Avant, j'enchaînais les petits contrats, explique Jérôme. Je n'ai connu qu'un mois de chômage, mais je ne faisais pas ce que je voulais. Cet emploi-jeune m'a permis de me rapprocher de ce que je cherchais.» Pour 39 heures hebdomadaires, effectuées principalement le soir et le week-end à s'occuper de la partie son des courses de toros, discours officiels et autres lotos, il se souvient avoir été payé près de 900 euros nets par mois (6 000 francs à l'époque). «Une misère.» «On me payait en horaires de jour alors que je travaillais la nuit, raille-t-il. Alors oui, à la fin de l'année j'ai eu beaucoup de jours de congés. Mais c'était quand même assez difficile de s'en sortir.»

Malgré un travail «peu fourni en dehors des festivités» (on lui confiait seulement l'entretien du matériel), Jérôme assure ne pas regretter ses premières années en emploi-jeune.

Au bout de deux ans, la mairie lui propose d'intégrer son équipe d'électriciens pour s'occuper de l'entretien des bâtiments municipaux. Son salaire passe à 1 015 euros net, mais son travail, lui, évolue peu. Il