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Libération

Les emplois-jeunes, un précédent au bilan mitigé

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Une étude du Cereq tempère les effets du contrat créé en 1997.
publié le 28 août 2012 à 21h56

Les «emplois d’avenir» sauront-ils engranger les bénéfices des anciens emplois-jeunes, sans en reproduire les effets pervers ? Selon une étude de la Dares (ministère du Travail), les trois quarts des personnes ayant occupé un emploi-jeune dans une collectivité locale, un établissement public ou une association (1), et qui sont restés au moins deux ans en poste, ont retrouvé un emploi immédiatement après la fin de leur contrat. Un taux d’insertion professionnelle important, mais qui peut aussi s’apparenter à un prérecrutement. En effet, les deux tiers d’entre eux sont restés chez leur employeur ou en stage, et 23% ont poursuivi leur contrat par le biais d’une aide supplémentaire de trois ans. Les autres trouvant un poste chez un autre employeur.

Retard. Les emplois-jeunes ont-ils cependant fonctionné comme un tremplin vers l'emploi ? Pas si sûr. Selon Alberto Lopez, directeur du Cereq (2) et auteur, avec Bernard Gomel, d'une étude réalisée pendant dix ans sur les anciens emplois-jeunes, «à moyen terme, l'effet en matière d'accès à l'emploi est nul». Bref, à diplômes équivalents, les trajectoires, en termes d'insertion professionnelle, entre les anciens emplois-jeunes et les autres sont quasiment identiques. Les emplois-jeunes traîneraient même un handicap salarial du fait de leur passage dans le dispositif. «Ils ont souvent commencé avec un faible salaire, et ont connu peu d'évolution de rémunération du fait du statut de leur employeur (associatio