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Libération
Portrait

«Une très bonne expérience»

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Alexandra, 35 ans, chef d'équipe SNCF à Caen, revient sur son expérience en emploi-jeune.
publié le 28 août 2012 à 20h46

Alexandra Haïcheur a 20 ans lorsqu'elle signe un contrat emploi-jeune avec la SNCF. «Je voulais devenir commerciale, mais faute d'avoir obtenu le bac j'ai sauté sur l'opportunité. J'aime quand ça bouge, quand il y a des challenges… Je garde un très bon souvenir de cette expérience, la SNCF a vraiment été une bonne école.»

En 1998, à Paris, gare de Lyon, vous l'avez peut-être croisée en train d'orienter les voyageurs à destination de la banlieue. Du lundi au vendredi, au rythme de huit heures par jour, tantôt de 6 heures à 14 heures, de 14 heures à 22 heures ou de 17 heures à 1 heure. Ces horaires décalés ont constitué une facette «intéressante» de son travail, lui permettant de côtoyer différents profils de clientèle, des travailleurs du matin aux voyageurs du week-end.

En échange de ses conseils, Alexandra gagnait «le salaire de base de la SNCF». Assez pour s'en sortir et quitter, plus tard, le domicile familial. Sur la vingtaine de jeunes embauchés par la SNCF en même temps qu'elle à la fin des années 90, elle ne saurait plus dire combien sont, comme elle, encore en poste dans la société. Au bout de deux ans et demi - la moitié de la durée du contrat -, elle décroche ce que ses successeurs considèrent aujourd'hui comme le sésame : le CDI. «Je suis alors restée agent d'escale, toujours à la gare de Lyon, mais affectée aux grandes lignes.» Un métier différent, qu'elle hésite encore à préférer à son emploi-jeune.

Environ deux ans après son emb