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Libération
Reportage

Déco rose et ambiance morose à l'université d'été du Medef

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Le discours de Jean-Marc Ayrault a déçu les patrons, qui s'estiment mal-aimés et incompris.
publié le 29 août 2012 à 18h33

Thème de travail : «Intégrer». Couleur d'ambiance : Rose. Ouverte mercredi sur le campus de HEC, à Jouy-en-Josas, l'université du Medef tente d'insuffler un peu d'optimisme à ses adhérents. Pas gagné. Les patrons sont tristounes : le pays ne les comprend pas, le gouvernement ne les écoute pas. « Cette université, c'est celle du signal d'alarme, lâche un participant. J'espère que Laurence Parisot dira clairement les choses à Jean-Marc Ayrault en privé.»

«Les choses», ce sont toutes ces mesures, prises ou à prendre, qui hérissent le poil du patronat, et nourrit un solide complexe de persécution parmi la base du Medef: taxe de 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an, nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 45%, possible suppression de la niche ISF-PME... «On est des cibles», se plaint un petit patron de l'Anjou.

«On ne connaît pas les règles du jeu»

Mardi, Laurence Parisot avait préparé le terrain dans une interview au Monde, disant son opposition aux mesures en question, et sa perplexité vis-à-vis de la vision économique générale du gouvernement. Un sentiment largement partagé, ce mercredi, dans les couloirs de HEC.

«Il n'y a pas de grande orientation, pas de politique industrielle, pas d'axe précis, s'inquiète le représentant d'un grand groupe industriel. Où est la cohérence des mesures prises jusqu'à présent ? ». « Sur la fiscalité, le droit du travail, on ne connaît pas les règles du jeu, se plaint François, à la tête d'une