Le président de la BCE Mario Draghi a estimé que la politique monétaire «nécessite parfois des mesures exceptionnelles», tout en rappelant que l'institution «agira toujours dans les limites de son mandat», dans une tribune à paraître jeudi en Allemagne.
Dans cette intervention diffusée à l'avance mercredi par l'hebdomadaire Die Zeit, Mario Draghi monte donc lui-même au créneau pour défendre l'intention de la BCE de réactiver son programme de rachats d'obligations publiques afin d'apaiser les tensions en zone euro.
Il a assuré que la BCE «resterait indépendante» et «ferait le nécessaire pour assurer la stabilité des prix», face aux craintes exprimées en Allemagne de la voir se transformer en institut de crédit des Etats en détresse.
Draghi fait les yeux doux à la Bundesbank
Le projet de Mario Draghi suscite de vives critiques de la Banque centrale allemande, la Bundesbank. Son président Jens Weidmann (photo Reuters) a d’ailleurs récemment assimilé les rachats d’obligations publiques à une
«drogue»
qui pourrait rendre les Etats
«accro».
Très diplomatiquement, Mario Draghi a tenu à rappeler que l’Allemagne, qui s’inquiète de devoir payer toujours plus pour ses partenaires en difficulté, avait tout intérêt à ne pas s’isoler et à faciliter le processus d’intégration de la région qui a été amorcé.
«L'origine du succès de l'Allemagne est sa profonde i