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Libération

Les banques françaises quittent le navire grec

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Crise . La Société générale et le Crédit agricole veulent se débarrasser de leurs filiales Geniki et Emporiki.
publié le 29 août 2012 à 22h36

La Société générale et le Crédit agricole se démènent pour en finir avec leurs mécomptes grecs. Les deux banques françaises qui, avant l’éclatement de la crise de 2007, avaient pris pied sur le marché hellène alors florissant en prenant le contrôle de deux établissements locaux (Geniki pour la première et Emporiki pour la seconde) font machine arrière toute.

Ras-le-bol. Dans un communiqué, la Socgen a confirmé hier «avoir engagé des discussions confidentielles» avec la Banque du Pirée pour la cession des 99,1% de Geniki. La veille, à l'occasion de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre, la Banque verte a officialisé, de son côté, son «espoir» de finaliser le plus vite possible la vente d'Emporiki, engagée avant l'été : «Je pense que le délai peut s'exprimer en semaines, c'est en tout cas notre préoccupation, a indiqué Jean-Paul Chifflet, directeur général du Crédit agricole. Si nous pouvons faire mieux, on le fera. C'est ce que nous souhaitons, donc nous mettons les bouchées doubles.» On ne saurait mieux dire le ras-le-bol qui a gagné les navires amiraux français.

Et pour cause : la profonde récession qui, depuis cinq ans, touche la Grèce, conjuguée à la crise de la dette du pays, a transformé leur investissement en puits sans fond. Au point que les maisons-mères sont prêtes à payer pour se débarrasser de filiales qui plombent leur cours boursier et inquiètent leurs actionnaires. Ainsi, selon le site d’inform