Le président de la FNSEA, principal syndicat agricole, Xavier Beulin doute de la «capacité» d'«un tribunal de commerce d'une petite bourgade» à statuer dans le dossier du volailler Doux, jugeant «mauvaise» la décision du tribunal de Quimper concernant le groupe.
«Quand on parle de milliers d'emplois, quand on parle de milliards d'euros de chiffre d'affaires, je ne suis pas sûr qu'un tribunal de commerce d'une petite bourgade ait la capacité d'appréhender les sujets correctement», a déclaré Xavier Beulin, également président de Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales qui avait coordonné une offre de reprise globale du volailler mis en redressement judiciaire le 1er juin.
«Je m'interroge de plus en plus sur le rôle des tribunaux de commerce», a-t-il affirmé mercredi sur Europe 1, ajoutant que la décision le 1er août du tribunal de commerce de Quimper de placer en liquidation judiciaire le pôle frais de Doux était «mauvaise». «Je pense qu'il faut à un moment donné traiter ces sujets-là à un autre niveau.»
Le maire PS de Quimper Bernard Poignant a entendu en direct l'interview du président de la FNSEA et l'a trouvé «plutôt arrogant». «Je lui ai écrit pour l'inviter à venir dire bonjour au maire d'une "petite bourgade"», a-t-il déclaré à l'AFP, ironique.
«Je pense qu'il y a beaucoup de paysans qui vivent dans des "petites bourgades" et je me demande comment