Les Airbus made in China ont de l’avenir. A l’occasion de la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, dans le pays, les autorités chinoises ont annoncé la signature d’un accord préliminaire avec l’avionneur pour pérenniser l’usine Airbus de Tianjin (au sud de Pékin), qui assemble des moyen-courriers A320 (4 par mois, contre 38 à Toulouse et Hambourg). L’accord doit être dévoilé aujourd’hui, lors de la visite d’Angela Merkel sur le site.
La Chine a également acheté, hier, 50 Airbus A320. Moins, cependant, que la centaine attendue. Et après que Pékin, surtout, a récemment gelé 45 commandes de long-courriers Airbus, pour une valeur de 11 milliards d’euros, afin de protester contre la taxe carbone européenne. Un sujet brûlant que Merkel s’est bien gardé d’évoquer hier…
Pressing.Ce maintien de l'usine est une nouvelle preuve des ambitions dévorantes de la Chine dans l'aéronautique. Et des difficultés des Européens, tiraillés entre la protection de leur industrie et de leur technologie face au pressing de plus en plus fort des Chinois, et l'obligation de lâcher du lest pour profiter de cet énorme marché, estimé à 4 270 avions sur vingt ans par Airbus.
L’avionneur s’est ainsi senti obligé d’ouvrir une usine à Tianjin, dont 51% du capital est détenu par un consortium chinois mené par Avic, le géant local de l’aéronautique. L’accord, signé en 2005, prévoyait que le site assemble, d’ici à 2016, 284 avions, tous destinés aux compagnies chinoises. En échange, Pék