Entre 5 et 6 centimes. C’est le recul observé - très officiellement - sur le prix du litre de carburant une semaine après l’entrée en vigueur du dispositif du gouvernement. En ligne, à première vue, avec les attentes du gouvernement (jusqu’à 6 centimes de baisse). Mais décevant au regard de l’évolution du prix du baril.
Promis. Chaque lundi, la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), un service du ministère du Développement durable, publie un baromètre du prix des carburants. Les tarifs dévoilés hier - sur le site du ministère - font état d'un recul de 6,19 centimes pour le litre de gazole, de 6,21 centimes pour celui du super 95, deuxième carburant le plus consommé, et de 5,57 centimes sur le SP 98. Peu ou prou ce qui était promis. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, avait en effet annoncé le 28 août une baisse de 3 centimes des taxes par litre d'essence pendant trois mois (pour un coût de 375 millions pour l'Etat). Le dispositif était entré en vigueur au lendemain de son annonce. Il avait aussi obtenu un geste immédiat des professionnels. Total avait accepté 2 à 3 centimes de recul de ses marges. Les grandes surfaces comme Leclerc ou Carrefour, dont les prix sont proches de la revente à perte, s'étaient engagées à encore rogner les leurs. Et deux jours après la réunion, Auchan, lui, faisait déjà état d'une baisse de 4 centimes, mais dont 3 au titre des taxes.
Le mouvement de baisse constaté par la DGEC est-il pour autant satisfaisant ?