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Libération

La France, un marché noir pour les constructeurs hexagonaux

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En août, la chute des immatriculations atteint 10,5% pour PSA et 22 % pour Renault.
publié le 3 septembre 2012 à 22h26

La descente aux enfers commerciale continue pour les constructeurs automobiles français. C’est ce que montrent les immatriculations dans l’Hexagone au mois d’août, publiées hier. Sur un marché globalement en baisse de 12,3%, PSA chute de 10,5% tandis que Renault dégringole de 22%. Et encore, ces chiffres sont dopés par les utilitaires (spécialité tricolore), et chez Renault par le succès des modèles à bas coûts de sa marque roumaine Dacia (Logan, Duster…).

Si on regarde uniquement le marché des voitures particulières, la contre-performance est encore plus sévère. Chez PSA, Peugeot s'en sort bien (-3,4%) grâce au lancement de sa nouvelle citadine 208. Mais Citroën chute de 19%. Tandis que Renault (hors Dacia) s'effondre de 30% ! «Les résultats […] ne sont pas à la hauteur de nos attentes», reconnaît le directeur commercial France de la marque au losange, Bernard Cambier.

Dopé Même si le mois d'août est le plus faible de l'année, ce déclin estival est très inquiétant. En effet, les baisses de Renault et PSA au premier semestre s'expliquaient en grande partie par la fin de la prime à la casse, qui avait artificiellement dopé les ventes de petites voitures (autre spécialité tricolore) début 2011. «Mais depuis l'été 2012, cet argument ne tient plus», explique Flavien Neuvy, directeur de l'observatoire de l'automobile Cetelem. En clair, les modèles de Renault et PSA sont de plus en plus boudés par les consommateurs. Avec des conséquences économique