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Libération

PSA : à Aulnay, la rentrée des casses

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Alors que l’usine rouvre aujourd’hui, les salariés hésitent sur l’attitude à adopter face à la fermeture programmée du site.
publié le 3 septembre 2012 à 22h26

Rentrée à haut risque à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois. Les 2 900 salariés de Seine-Saint-Denis étaient partis en vacances sonnés par l'annonce, le 25 juillet, de la fermeture du site en 2014. Après quatre semaines de congés et une semaine de chômage partiel, ils retrouvent la chaîne de production ce matin. C'est la fin de la trêve estivale dans le dossier social le plus lourd et le plus politique de ce début de quinquennat. Une réunion des syndicats d'Aulnay est programmée aujourd'hui sur le site pour discuter des futures mobilisations. La CGT prévoit, en plus, d'organiser des «assemblées générales dans les ateliers» pour sonder les troupes. Tandis que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a reçu, hier, le patron de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, pour «faire le point» sur le plan de restructuration, qui prévoit un total de 8 000 suppressions d'emplois.

Adoucissement. Une question trotte dans toutes les têtes. Les salariés vont-ils se lancer dans une grève dure, voire violente, pour tenter d'empêcher la fermeture de leur usine ? Ou se rallieront-ils à la ligne «raisonnable» du gouvernement et de la majorité des syndicats, qui consiste à faire pression sur PSA pour obtenir un adoucissement du plan ?

L'exécutif redoute en tout cas une explosion sociale à Aulnay, qui risquerait de plomber la rentrée politique et de torpiller les négociations avec PSA. Le 26 août, sur BFM TV, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg,