Quelque 200 personnes se sont rassemblées mardi matin devant le tribunal de commerce de Rouen pour soutenir les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), lors d’une audience d’examen des offres de reprise du site.
«Ce qu'on veut c'est un repreneur industriel sérieux et viable capable d'assurer l'avenir», a déclaré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC avant l'ouverture de l'audience. Ce syndicaliste a précisé qu'il pensait que le tribunal mettra sa décision en délibéré.
Des élus du PS, du PCF et du Parti de Gauche de l’agglomération de Rouen, dont le député socialiste Guillaume Bachelay étaient présents à ce rassemblement, ceints de leurs écharpes tricolores.
Deux offres ont été déposées le 24 août par Alafandi petroleum group (APG), basé à Hong Kong et par NetOil, dont le siège est à Dubaï. Ces deux offres prévoient au moins le maintien des 550 emplois que compte cette raffinerie, APG s’engageant pour sa part à lourdement investir sur le site.
Ces repreneurs potentiels ont fait l'objet récemment d'articles de presse s'interrogeant sur leur crédibilité. Le Monde a ainsi estimé, à propos d'APG, que «nul ne sait qui sont ses banquiers, ses avocats, ses appuis».
Cette raffinerie, ouverte en 1929, a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse. Arrêtées courant janvier, les activités ont repris temporairement à la mi-juin après la signature du c