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Petroplus toujours dans l'incertitude

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Le tribunal de commerce a remis au 2 octobre sa décision sur le sort de la raffinerie normande. Les doutes persistent sur la crédibilité des repreneurs potentiels.
publié le 4 septembre 2012 à 16h17

Les 550 salariés de la raffinerie Petroplus, basée à Petit-Couronne en Normandie, vont devoir attendre un mois de plus pour savoir ce qu'ils vont devenir. Le tribunal de commerce de Rouen, qui devait statuer ce mardi sur le sort de l'entreprise, a remis sa décision au 2 octobre. Le temps, sans doute, d'obtenir plus de garanties sur la crédibilité des candidats à la reprise.

«Même si le spectre de la liquidation existe toujours, l'espoir demeure d'un avenir industriel pour la raffinerie, a déclaré, à l'issue de l'audience, Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, devant des salariés et des élus de gauche venus les soutenir. Il manque encore des pièces à fournir et des éclaircissements à apporter.»

Emoi politique

La raffinerie de Petit-Couronne avait été placée en redressement judiciaire à la fin du mois de janvier, dans la foulée de la faillite de sa maison mère, le groupe suisse Petroplus. Le dossier avait vite gagné valeur d'exemple dans une campagne présidentielle marquée par l'enjeu industriel, et le site avait reçu la visite de la plupart des candidats à la présidentielle, dont Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Le président-candidat avait alors annoncé la conclusion d'un accord de six mois avec Shell, ancien propriétaire du site, pour prolonger l'activité jusqu'à l'arrivée d'un repreneur. Des différents candidats s'étant manifestés depuis, deux seulement restent en lice, dont les propositions sont examinées par le tribunal de commerce. Des doutes persistent su