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Avec «Super Mario», la BCE saute le pas

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Le patron de la Banque centrale européenne devrait annoncer aujourd’hui les modalités d’un rachat de dettes des Etats en difficulté.
Le président de la Banque Centrale Européenne Mario Draghi, le 2 août 2012 à Francfort. (Photo Daniel Roland. AFP)
publié le 5 septembre 2012 à 21h46

C'est tout là-haut, au 36e étage de l'Eurotower, au 29 Kaiserstrasse (rue de l'Empereur) à Francfort, le siège de la Banque centrale européenne (BCE), que «Super Mario» joue aujourd'hui sa réputation. En tant que chef d'orchestre d'une nouvelle tentative de sauvetage de la zone euro. Comme tous les premiers jeudis du mois, les gouverneurs des banques centrales des 17 pays de la zone euro et les membres du directoire de la BCE vont prendre place autour de cette table ronde en bois clair. Ils seront vingt-trois et devront statuer sur le niveau du principal taux directeur (loyer de l'argent, à 0,75% hier encore). Mais pas seulement. Cette fois-ci, il s'agit de mettre en acte des promesses faites par le patron de la BCE, d'abord à Londres le 26 juillet, puis à Francfort le 2 août. A deux reprises, Mario Draghi aura déclaré publiquement qu'il était «prêt à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro». Et pour ceux qui en doutaient, il aura été plus précis le jeudi 2 août. Ce jour-là, a l'issue de la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la BCE, il annonce la création prochaine d'un nouvel outil d'achat de dettes des Etats en difficulté afin de faire baisser les taux d'intérêt, devenus pour certains prohibitifs. La couleur est annoncée : si les différences de taux entre l'Allemagne (la référence) et ceux des pays en difficulté sont trop élevées, alors la BCE pourrait acheter des bons espagnols (par exemple), histoire de réduire le sprea