Menu
Libération

L'Europe veut faire la lumière sur les panneaux solaires chinois

Article réservé aux abonnés
A l'appel des fabricants européens, qui pointent des pratiques commerciales déloyales, la Commission européenne a ouvert une enquête sur leurs concurrents chinois.
par
publié le 6 septembre 2012 à 10h23
(mis à jour le 6 septembre 2012 à 12h29)

L’Union européenne est partie en guerre jeudi contre les fabricants chinois de panneaux solaires en ouvrant une enquête sur leurs pratiques commerciales qui pourrait déboucher sur des mesures de rétorsion et risque d’envenimer un conflit aux enjeux économiques majeurs.

Faisant fi des appels pour résoudre le conflit par d’autres voies, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête antidumping concernant les importations chinoises de panneaux solaires et de leurs principaux composants.

Pékin a immédiatement déploré cette décision. «La Commission européenne a décidé de lancer l'enquête antidumping en dépit d'appels répétés de la Chine pour résoudre le différend sur les produits photovoltaïques par la consultation et la coopération. La Chine le regrette vivement», a déclaré le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.

Bruxelles a agi à la suite d’une plainte déposée par une vingtaine d’entreprises européennes dans l’industrie solaire, réunis au sein d’EU ProSun. Ce groupement reproche à Pékin d’accorder des prêts importants et de prendre des mesures protectrices en faveur de leurs rivales chinoises, leur permettant d'écouler leurs modules à des prix inférieurs aux coûts de production.

«Cela implique que les entreprises chinoises du secteur solaire font d'énormes pertes, mais pour autant, elles ne font pas faillite car leurs pertes sont compensées par l'Etat chinois», a argué Milan Nitzschke, à la tête du groupement EU Pro Sun, dans un communi