La saison 4 de la crise de la zone euro, qui a débuté fin 2009, sera-t-elle la dernière ? Elle s'est, en tout cas, ouverte, hier, par une démonstration de force de la Banque centrale européenne (BCE) susceptible de rassurer définitivement les marchés financiers sur «l'irréversibilité» de l'euro, selon le mot de son président, Mario Draghi. A l'issue de sa réunion de rentrée, ce dernier a expliqué que la BCE «a décidé de lancer un nouveau programme de rachat d'obligations dans le but de faire baisser les coûts de financement des Etats de la zone euro en difficulté». «Nous ferons tout ce qu'il faut pour […] préserver l'euro», a martelé Draghi.
Même si cette intervention est soumise à des conditions très strictes, elle marque un tournant majeur dans la crise, les moyens de la BCE étant illimités. Les Bourses se sont d’ailleurs envolées hier après-midi et l’euro a repris sa progression face au dollar. C’est le 2 août que l’institut d’émission de Francfort a annoncé son intention d’intervenir massivement sur le marché secondaire de la dette afin de contrer la hausse des taux d’intérêts des obligations émises par l’Espagne et l’Italie, deux pays attaqués par les marchés en dépit des réformes particulièrement douloureuses qu’ils mettent en œuvre. La pression était telle que ce n’était plus qu’une question de temps avant que Madrid et Rome appellent à l’aide le Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou le Mécanisme européen de stabilité (MES). Mais c