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La BCE lance l'opération rachat

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La crise et ses dégâtsdossier
La Banque centrale européenne a répondu aux attentes des marchés et des Etats en difficulté, ce jeudi, en annonçant un nouveau programme «illimité» de rachat de dettes publiques.
Le président de la BCE, Mario Draghi, après une réunion à Bruxelles, le 3 septembre 2012. (Photo John Thys. AFP)
publié le 6 septembre 2012 à 16h11

Chaque premier jeudi du mois, la Banque centrale européenne décide de modifier, ou non, les taux auxquels elle prête de l'argent aux banques, et en accepte d'elles. Ce mois-ci, les taux ne bougeront pas, a annoncé en début d'après-midi Mario Draghi, le président de la BCE. Mais c'est l'annonce suivante qui a concentré l'attention des observateurs : oui, l'institution de Francfort lancera bien un nouveau programme de rachat de dettes – mais à de strictes conditions.

A l'unanimité moins une voix – très probablement celle du représentant allemand – le conseil des gouverneurs de la BCE a donc autorisé des rachats «quantitativement illimités» d'obligations publiques de court terme (moins de trois ans) sur le marché secondaire. Objectif : faire baisser les taux auxquels empruntent les pays les plus en difficulté, Espagne et Italie en tête. Contrairement à certaines prévisions, la BCE n'a fixé aucun écart maximum de taux par rapport à l'Allemagne, dont le dépassement aurait automatiquement entraîné son intervention.

Conditions politiques

Elle a également posé deux limites à son programme. Pour en bénéficier, un pays devra solliciter l’assistance du Fonds européen de stabilité financière, laquelle est conditionnée à de profondes réformes économiques. Or, c’est précisément cette conditionnalité qui retient pour l’instant Rome et Madrid de faire appel au FESF. De plus, ces rach