Durs lendemains de crise. Ou comment la récession de 2009 (-3% du produit intérieur brut en France) a eu des conséquences sur le niveau de vie des Français cette année-là, mais aussi, et surtout, l’année suivante…
Selon une étude rendue publique hier par l'Insee, le niveau de vie médian (1) des ménages français (la moitié disposant de plus, l'autre de moins) n'a progressé que de 0,4% en 2009, contre 1,7% par an en moyenne entre 2004 et 2008. En 2010, il a carrément diminué, chutant de 0,5%. «Il faut remonter à 2004 pour enregistrer un tel recul», note l'Insee.
Favorisés. Ainsi, «malgré un contexte de reprise économique en 2010, certes modérée, pratiquement toutes les catégories de la population subissent une baisse de niveau de vie», relève l'institut. Toutes ? Enfin presque. Et pas dans les mêmes proportions. Alors que le bas de l'échelle a vu, dans son premier tiers, ses revenus reculer de 1,3% à 1,6%, ils n'ont diminué que de 0,3% pour le dernier décile (les 10% les plus aisés). Mieux, les 5% les plus favorisés ont même connu une hausse de 1,3% de leur niveau de vie.
Conséquences : les inégalités se sont accrues en France en 2010, alors qu’elles s’étaient stabilisées (en dehors des très hauts revenus) depuis 2006. Le rapport entre le premier décile (10% les plus pauvres) et le dernier décile (10% les plus riches) est ainsi passé de 1 à 3,5, contre 1 à 3,4 un an auparavant. Par ailleurs, le rapport entre la «masse» des revenus détenus par le