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Libération

Mario Draghi tire la zone euro vers le haut

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Marchés . Après les annonces du président de la BCE jeudi, monnaie et Bourses ont connu une embellie.
publié le 7 septembre 2012 à 21h56

«Super Mario» a déjà gagné en partie son pari : desserrer, un peu, l’étau financier qui asphyxie la zone euro. Vendredi, au lendemain de l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d’une série de mesures exceptionnelles incluant un programme illimité de rachat de dette des pays ayant du mal à se financer sur les marchés, la plupart des indicateurs étaient au vert. Ainsi, la devise européenne reprenait des couleurs vis-à-vis du dollar, tandis que les places financières de la zone euro clôturaient toutes en hausse. Sans même débourser un seul euro, Mario Draghi, le président de la BCE, a donc réussi à apaiser les marchés. Ses déclarations ont provoqué une baisse des taux d’intérêt des obligations souveraines espagnoles et italiennes.

«Volonté». «Le marché a acheté l'idée que la BCE était désormais là pour faire redescendre, si nécessaire, la pression sur les marchés obligataires de pays fragiles comme l'Espagne ou l'Italie, estime un gérant de portefeuille. Nous avons beaucoup plus de visibilité.» Selon le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, «le fait qu'il ait suffi de quelques mots pour rétablir le calme montre bien que c'était ce qu'il fallait faire, qu'il manquait seulement le courage et la volonté politique». Certes, le gouvernement espagnol semble se réjouir de l'annonce faite par le président de la BCE. Mais pas au point de dire oui aux préalables posés. Car, si elle est prête