Une conférence sociale. Un plan de soutien à une filière automobile dépassée et des plans sociaux qui pleuvent. 150 000 emplois d’avenir et le contrat de génération qui s’annoncent. Des ministères du Travail, du Redressement productif et de l’Economie sociale et solidaire sur le pont. Prochainement, un acte III de la décentralisation. L’emploi est au cœur des priorités. Une politique d’emploi nécessite de la volonté, des outils, de la méthode et une organisation. Aujourd’hui, parlons de l’organisation des politiques d’emploi. Avec trois millions de chômeurs officiels, le risque de perdre son emploi ou de ne pas en trouver est une préoccupation majeure. L’environnement économique et social oblige à relancer des politiques d’insertion et d’emploi. Jamais enfin, le contexte politique n’a été à ce point favorable à une réorganisation profonde du secteur.
Une politique d’emploi est un exercice complexe qui articule des approches de type macro et des logiques individuelles. Un grand écart quasi impossible entre délocalisations et désertification industrielle d’une part, et l’accompagnement à l’emploi de M. Untel, demandeur d’emploi, d’autre part. C’est aussi un espace d’expérimentations, de soutien aux initiatives d’accompagnement ou de création d’activité.
Mais c’est aussi un cadre imprécis, dans lequel l’Etat intervient de façon quasi régalienne, les collectivités territoriales et agglomérations de façon volontariste, souvent sans cohérence, avec des intermédiaires créés pour assu