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A Aulnay, les ouvriers de PSA sont sans illusions

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Le rapport commandé par le gouvernement sur l'état de PSA Peugeot-Citroën doit être présenté à Bercy ce matin.
Un employé de PSA à l'entrée de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, le 4 septembre. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
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publié le 11 septembre 2012 à 7h43

Les ouvriers de PSA Peugeot-Citroën affluaient mardi matin à l'usine d'Aulnay-sous-Bois, doutant qu'un rapport sur le groupe, qui doit être publié dans la matinée, «changera quoi que ce soit» à la fermeture prévue de leur usine, a constaté l'AFP.

«Ce rapport ne changera pas l'avenir du site, je ne pense pas que ça changera quoi que ce soit», a estimé Frank Mysliwiak, salarié de l'usine, dont la fermeture est prévue en 2014, depuis 17 ans. «Il faut qu'on essaie de trouver du travail autre part, c'est tout !», a-t-il dit, espérant que «ça aille vite, qu'il y aura un plan de départs intéressant».

«Ce rapport, il est du côté du patron ou de l'ouvrier ?», s'interroge avec malice Mohamed Lakhal, ouvrier depuis 37 ans à Aulnay, avant d'asséner : «de toute façon, c'est foutu !».

«C'est que du cinéma ce rapport, ça ne changera rien !», s'énerve aussi Moustapha, moniteur depuis onze ans, avant de passer le portique donnant accès au site. «On va continuer à se battre, on ne va pas lâcher !».

«La fermeture, on n'y pense pas pour l'instant. Les syndicats sont un peu agités mais pour les gens qui travaillent, c'est juste comme ça», confie, fataliste, Talla Thiam, mécano depuis 1989.

Présentation du rapport à 10 heures

En juillet, PSA Peugeot Citroën avait annoncé un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 8 000 postes, notamment par le biais de la fermeture en 2014 de son usine d’Aulnay-sous-Bois qui emploie quelque 3 000 personnes