Les salariés de l'équipementier automobile Trevest, filiale du groupe Trèves à Etupes (Doubs), enchaînent les débrayages pour protester contre les conditions de 85 licenciements à venir, a-t-on appris mardi de source syndicale. L'équipe de mardi matin a cessé son travail pendant plusieurs heures, après trois autres débrayages lundi, ont indiqué à l’AFP les deux syndicats de l’entreprise (CFDT et CGT).
Le mouvement, suivi par «90 à 95%» des 260 salariés du site, entraîne le blocage des approvisionnements et pourrait déboucher sur une grève continue, selon David Barbier, délégué CFDT.
Les syndicats dénoncent des conditions de licenciement «inacceptables et humiliantes». La direction propose une prime supra-légale de 1 000 euros plus 400 euros par année d'ancienneté, selon eux. Lors d'un précédent plan social en 2006, elle avait accordé 20 000 euros plus 1 000 euros par tranche de deux ans d'ancienneté, a souligné David Barbier. Selon lui, «le groupe Trèves veut placer la barre au plus bas» dans la perspective d'autres restructurations craintes en 2013 dans ses quatre autres sites en France (en Bretagne, dans le Nord, en Picardie et en Champagne-Ardenne).
Depuis 2000, des plans sociaux en série
Les 85 licenciements prévus le 22 novembre prochain à Etupes résultent du quasi-arrêt de l’activité sièges automobiles à la suite de la perte d’un marché avec PSA. Le site sera recentré pour l’essentiel sur la production de tapis. Trevest employait encore 980 personnes en l’an 2000 avant une série de pl