La direction de PSA Peugeot Citroën a multiplié depuis vingt ans des erreurs stratégiques qui rendent aujourd'hui inévitable et «urgente» sa restructuration, avec 8 000 postes menacés en France, selon les conclusions d'un rapport dévoilé mardi par le gouvernement.
Le document critique aussi le manque de transparence du constructeur et appelle à «un dialogue social exemplaire» pour explorer «toutes les pistes» de sauvegarde de l'emploi au sein du groupe.
«Dans l'immédiat, PSA doit d'urgence redresser la situation», avertit Emmanuel Sartorius, auteur de ce rapport d'étape présenté mardi aux syndicats. «La nécessité, dans son principe, d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable», estime-t-il.
Cet expert, ingénieur des Mines, avait été mandaté fin juin par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg pour établir un diagnostic sur PSA, quand se profilait l’annonce de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Cette mesure s’inscrit dans un plan de restructuration plus large qui prévoit 8 000 suppressions d’emplois en France.
A lire aussi : le récit paru dans Libé le 3 septembre dernier, «A Aulnay, la rentrée des casses».
Internationalisation tardive
Trop dépendant d'un marché européen qui pèse encore la moitié de ses ventes,