Le président de l'association des professionnels des énergies renouvelables, Jean-Louis Bal, réagit à l'information de l'agence Reuters selon laquelle «le lancement d'un deuxième appel d'offres sur l'éolien en mer devrait être annoncé dimanche».
De quoi parle-t-on précisément ?
Il s’agit plutôt d’un appel d’offres «1 bis», un rattrapage pour les zones qui avaient échappé au printemps au premier appel d’offres de 2 000 mégawatts (MW), au large de Noirmoutiers (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime). Ce «1 bis», qui doit encore être confirmé, représenterait 1 300 MW, ce qui permettrait de respecter le rythme nécessaire pour atteindre en 2020 les 6 000 MW d’éolien offshore prévus par la loi. Ce n’est pas une surprise, c’était discuté dans les cabinets ministériels. On applaudit, mais cela ne doit pas empêcher le vrai deuxième appel d’offres. Nous voulons que celui-ci soit lancé dès la fin du débat sur la transition énergétique.
Quel enjeu représente l’éolien offshore en termes d’emploi ?
Il y avait 12 000 emplois liés au premier appel d’offres. Avec le «1 bis», nous montons à 18 000. Un deuxième round permettrait d’atteindre 37 000 emplois. Les enjeux industriels sont énormes, pour Areva, EDF, Alstom, EADS ou GDF Suez. Rien qu’au Royaume-Uni, l’objectif est d’installer 32 gigawatts (GW) d’offshore d’ici 2030, l’équivalent de plus de vingt centrales nucléaires !
Et l’éolien terrestre ? Vous avez lancé en août un cri d’alarme…
Il y a un ralentissement inquiétant du nombre de parcs raccordés au réseau électrique : seuls 215 MW éoliens ont été raccordés au premier semestre, alors qu’il en faudrait 1 400 par an pour arriver aux 19 0