Menu
Libération
Récit

PSA : l’Etat sans concession pour Aulnay

Article réservé aux abonnés
Un rapport mandaté par Montebourg entérine le plan social et condamne ainsi le site francilien. Les syndicats espèrent limiter les dégâts.
publié le 11 septembre 2012 à 22h26

C'est ce qui s'appelle faire volte-face. Mi-juillet, François Hollande et son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, jugeaient «inacceptable» la restructuration de PSA et ses 8 000 suppressions d'emplois. Un plan désormais jugé «nécessaire», selon un rapport remis hier à Montebourg, dont il s'est empressé de reprendre les conclusions. «Des mesures de redressement sont indispensables», a-t-il admis dans le Monde, puis en recevant les différents syndicats.

Le ministre se demandait si le malade «n'était pas imaginaire». Le rapport de l'ingénieur des Mines Emmanuel Sartorius, mandaté par Montebourg en juillet, confirme que la direction n'a pas exagéré les graves difficultés du groupe. Sartorius, qui n'apporte aucun élément nouveau sur ce point, explique que l'hémorragie financière (200 millions d'euros brûlés par mois) est «intenable» et la nécessité du plan social «malheureusement pas contestable». L'expert valide même en creux la fermeture de l'usine d'Aulnay, en Seine-Saint-Denis. Vu la surcapacité des usines de PSA, «l'arrêt d'une ligne d'assemblage est inévitable».

Adoucissement. Les syndicats ont dénoncé un reniement du gouvernement. «Montebourg a fait un virage à 180 degrés, mais c'est peut-être sa position initiale qui n'était pas bien calibrée», analyse Franck Don, de la CFTC. De fait, la maladie de PSA était avérée, malgré les doutes de Montebourg. E