Gros soupirs de soulagement, hier, à Berlin et dans les capitales européennes. Robes et chapeaux écarlates, jabots blancs, les huit juges du Tribunal constitutionnel de Karlsruhe ont finalement autorisé le président de la République à signer les deux lois adoptées fin juin par le Parlement sur le fonds de secours européen (Mécanisme européen de stabilité, MES) et le traité d'union budgétaire. Joachim Gauck a fait aussitôt savoir qu'il signerait les deux textes «dès que possible».
L’Allemagne est ainsi le dernier Etat membre de la zone euro à ratifier le traité créant le MES, et ses «gouverneurs» (les ministres des Finances) pourront entamer leur travail le 7 octobre, comme l’a annoncé le patron de l’Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
«Pare-feu». «C'est un bon jour pour l'Allemagne, et c'est un bon jour pour l'Europe, s'est aussitôt réjouie une Angela Merkel visiblement soulagée, devant les députés du Bundestag. L'Allemagne a une fois de plus envoyé un signal clair et positif à l'Europe.» Il faut dire que la chancelière, qui a mis tout son poids dans la balance pour soutenir les mécanismes de sauvetage de la zone euro, jouait gros dans cette affaire. Son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a jugé hier que «cette journée marque une étape importante dans la stabilisation de la zone euro».
«Un pare-feu substantiel est à présent en place pour éviter un défaut de paiement de l'Espagne ou