Des salariés occupaient depuis mercredi en fin de matinée l'abattoir Doux de Graincourt (Pas-de-Calais), placé lundi en liquidation judiciaire faute de repreneur, a-t-on appris jeudi auprès d'un représentant de la CGT. «Plus de la moitié des 254 salariés a voté l'occupation de l'usine lors d'une assemblée générale mercredi à 11h», a déclaré à l'AFP Fabrice Anot, délégué CGT.
«Tout a été cadenassé. Nous assurons des roulements de 10 à 15 personnes pour occuper (le site) jour et nuit», a-t-il ajouté.
Une banderole déclarant «Usine occupée par les salariés» a été déployée sur une grille à l'entrée du site, ainsi que d'autres à l'intérieur proclamant «On ne veut pas mourir de faim», «On veut nos salaires», «les Ch'tis en colère» ou encore, en patois, adressé au ministre de l'Agriculture, «Monsieur Le Foll, fais ton travail pour qu'on garde le notre», selon la CGT.
«On demande à nos élus et au gouvernement de racheter l'usine pour un euro symbolique à notre patron, de remettre en état nos bâtiments parce que notre outil industriel est encore correct et on tournait dernièrement à 50 000 poulets par jour et on leur demande de nous trouver un repreneur», a expliqué Fabrice Anot.
A lire aussi Doux : les salariés restent sur leur faim
Le dernier repreneur potentiel de l’usine Doux de Graincourt, le groupe ukrainien MH