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Interview

«La création de la BPI est un moment fort, mais il faut plus de concret»

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La Banque publique d'investissement sera lancée d'ici la fin de l'année. Le président de la Confédération générale des PME, Jean-François Roubaud, s'en satisfait, mais réclame d'autres mesures.
Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-Francois Roubaud (à droite), à Matignon le 29 mai. (Photo Julien Muguet. Reuters)
publié le 13 septembre 2012 à 13h14
(mis à jour le 13 septembre 2012 à 14h15)

Soutenir les TPE et PME, les encourager à innover et à exporter : tel sera le mandat de la future Banque publique d'investissement (BPI), une promesse importante de François Hollande qui devrait se concrétiser d'ici la fin de l'année. Dotée de 30 milliards d'euros, cette structure regroupera, derrière un même guichet, plusieurs structures existantes, notamment Oséo, le Fonds stratégique d'investissement et la filiale de la Caisse des dépôts consacrée aux PME.

C'est exclusivement vers ces dernières (et les TPE) que sera tournée la BPI. De quoi satisfaire le «patron des petits patrons», Jean-François Roubaud (Photo Patrick Hertzog. AFP). Mais le président de la Confédération générale des PME (CGPME), qui doute d'un reflux du chômage dans l'année à venir, réclame plus de mesures concrètes de la part du gouvernement.

La BPI sera-t-elle un outil aussi décisif que l'annonce le gouvernement ? 

Je pense que sa création peut être un moment fort, dans la mesure où l’on rassemble les différents besoins des entreprises : la garantie bancaire avec Oséo, le financement en fonds propres avec la Caisse des dépôts... Mais le plus intéressant, c’est que cette BPI soit réservée au PME-TPE, qui ont de vrais besoins de financement.

La présence d’Oséo dans le dispositif est importante, car c’est une institution mieux connue par les PME, et mieux implantée sur le territoire, que la Caisse des dépôts, par exemple. D’où l’intérêt du guichet uniq