La troïka (UE, BCE et FMI) va-t-elle desserrer son étau sur la Grèce ? C'est l'espoir qui règne à Athènes, après quelques signaux positifs. Hier, le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi estimé qu'il y avait de «bons arguments» pour accorder un délai supplémentaire au pays dans sa marche forcée vers le redressement. Ces mots de Gerry Rice, porte-parole du Fonds, ont mis un peu de baume au cœur du Premier ministre Antonis Samaras, qui réclame deux ans de plus (jusqu'en 2016 au lieu de 2014), pour ramener le déficit public à 2,1% du PIB comme l'ont exigé les bailleurs de fonds en contrepartie du plan d'aide de 130 milliards accordé en mars.
La BCE plus souple que Berlin
Mardi, Samaras est allé plaider cette cause à Francfort auprès de Mario Draghi. Le patron de la Banque centrale européenne (BCE) a reconnu qu'Athènes avait «fait des pas importants» vers une consolidation budgétaire, même si «les principaux défis demeurent». Mais Berlin a jusqu'ici écarté tout délai de grâce, au motif que «plus de temps, cela veut dire en général plus d'argent», dixit Wolfgang Schäuble, le grand argentier d'Angela Merkel. Cette semaine, le chef de l'Etat hellénique est sorti de ses gonds : «Nous subissons une flagellation impitoyable, je crois qu'on a assez payé pour nos fautes», a lancé Carolos Papoulias.
Les exigences de la troïka
Après cinq ans de récession et trois ans d’une austérité sans équivalent en Europe,