La CGT a écrit vendredi au ministre du Travail Michel Sapin pour réclamer la suppression d’un amendement gouvernemental autorisant l’ouverture des emplois d’avenir aux CDD saisonniers, introduit dans le projet adopté par l’Assemblée nationale dans la nuit de mercredi à jeudi.
A l'instar de la CFDT et FO, l'organisation syndicale demande au ministre de «reconsidérer (sa) position eu égard aux nombreux risques de dérives que cette disposition entraîne». «Nous constatons que cet article est en contradiction totale avec la philosophie générale du texte, qui insiste sur l'intérêt pour le jeune d'un contrat qui s'inscrit dans la durée. Or les contrats saisonniers n'apporteraient au jeune que quatre mois par an», souligne la CGT.
Pas de prime de précarité pour le CDD saisonnier
«Nous estimons que cette mesure n'amène aucune garantie et aucun espoir pour les jeunes mais reviendra à subventionner, particulièrement dans les secteurs du tourisme, de l'animation ou de l'agriculture, des emplois précaires», dit le syndicat.
Le contrat saisonnier, proche du contrat à durée déterminée (CDD), offre moins de droits, notamment pas d’indemnité de fin de contrat (ou prime de précarité, équivalente au minimum à 10% du salaire).
L’amendement gouvernemental prévoit que le CDD saisonnier pourra être associé à un emploi d’avenir lorsqu’il comprend une clause de reconduction pour les deux saisons suivantes et à condition que la durée totale des périodes travaillées ne soit pas inférieure à un an. Dans le projet initial, la su