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Libération
Récit

Hollande prend le cap vert

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Le Président a présenté vendredi, à la conférence environnementale, un visage très écolo, fermant la porte au gaz de schiste. Il a aussi annoncé la fin de la centrale de Fessenheim pour 2016.
A Villeneuve de Berg (Ardèche), le 26 février 2011, où des explorations de gaz de schiste étaient prévues. (Photo Jean-Pierre Clatot. AFP)
publié le 14 septembre 2012 à 21h26

Il avait le souci de clarifier la position de son gouvernement après les notes discordantes égrenées cet été par ses ministres. C'est chose faite : vendredi, en préambule de la conférence environnementale qui s'achève ce samedi à Paris, François Hollande a claqué la porte à l'exploitation des gaz et huiles de schiste, donnant aux écologistes l'un des «signaux forts» réclamés. «J'entends les arguments économiques mais, dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement», a déclaré le Président, demandant le rejet des sept demandes de permis déposées auprès de l'Etat. «Telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat», a-t-il assuré.

La France était devenue en juillet le premier pays à interdire la fracturation hydraulique, technique qui consiste à briser les roches souterraines contenant le gaz naturel en injectant, sous très forte pression, un mélange d'eau, de sable et de multiples produits chimiques. Et, donc, le restera. Si les sept demandes rejetées - Brignoles (Var), Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), Montélimar et Valence (Drôme), Lyon-Annecy (Rhône-Savoie), Montfalcon (Isère) et Cahors (Lot) - «étaient encore en suspens», c'est qu'«elles ne mentionnaient pas explicitement l'utilisation de la fracturation hydraulique et des gaz de schiste», a exp