Dans la Silicon Valley, cette terre promise californienne des start-up et des géants d’Internet, l’innovation ne connaît pas la crise. Et les vieux géants industriels sont de plus en nombreux à s’installer entre Menlo Park et San José pour la cultiver comme un gage de viabilité, voire de survie à long terme. American Express et Ford ont récemment élu domicile à quelques kilomètres des sièges de Google, Yahoo ou Facebook.
Leur intention est claire : s'immiscer dans le célèbre écosystème de la high-tech afin d'obtenir un accès privilégié aux technologies du futur. «Nous entendons être le fer de lance de l'innovation dans le secteur des paiements, et guider l'écosystème», assure Harshul Sanghi, un vétéran de la Silicon Valley qui a été débauché chez Motorola Mobility Ventures pour diriger la nouvelle équipe d'American Express Ventures à Palo Alto. Doté de 100 millions de dollars, le fonds d'investissement du leader des cartes bancaires s'est installé dans les anciens bureaux de Facebook, à un jet de pierre de l'université de Stanford. Et, cet été, le Ford Silicon Valley Lab a ouvert ses portes dans un immeuble du centre de Palo Alto qui compte plusieurs firmes de capital-risque parmi ses locataires.
Le constructeur automobile recherche lui aussi des partenariats et des opportunités d’investissements en R&D. Avec deux axes prioritaires : les économies d’énergie et l’«intelligence» des véhicules (conduite autonome, sécurité et services de navigation). Byron Shaw, fondateur