Echouez vite, réussissez encore plus facilement. Ce pourrait être le slogan du «lean startup», une méthode «scientifique» de création d'entreprise, basée sur des résultats mesurables. Une curiosité en passe de devenir populaire. Les fusées du Web comme Groupon dans l'achat groupé, Dropbox dans le cloud computing, Zappos dans le e-commerce de vêtements, l'ont expérimentée avant l'heure. Pour mémoire, le terme «lean» - déjà associé à la production efficace de Toyota («lean manufacturing») - renvoie à l'idée de se débarrasser de l'accessoire qui plombe les coûts.
«Pivoter». Pour Eric Ries, auteur du livre Lean Startup (éditions Pearson), «dans une stratégie de produit, il faut différencier le primordial de l'inutile». L'idée a fait le tour du monde depuis le début 2012 grâce à la société américaine Lean Startup Machine, qui organise des ateliers dans les fiefs de l'économie nouvelle. Du 5 au 7 octobre, ces formateurs seront à Londres, après Paris en juillet.
Le principe du lean startup est de valider ou d'invalider le plus vite possible les hypothèses - une dizaine - qui sous-tendent la création d'entreprise. Oubliez la fabrication lente et coûteuse d'un prototype, il s'agit de dépenser le moins possible. Quitte à simuler. Avantages : l'économie de temps et la possibilité de «pivoter» - c'est-à-dire changer de business model ou d'activité - si le produit n'a pas le potentiel de clients espéré. La méthode ne peut fonctionner qu'