Menu
Libération
Analyse

Vivendi au régime sans fil ?

Article réservé aux abonnés
Entre télécoms et médias, l’ex-Générale des eaux va devoir trancher pour s’imposer dans le numérique.
(Jérôme Bonnet)
par Isabelle Repiton,
publié le 16 septembre 2012 à 19h08

Vivendi a un problème existentiel. Cela fait une décennie que l’ex-Générale des eaux se demande s’il est un cador des télécoms ou un géant des contenus. Mais l’heure n’est plus aux atermoiements : depuis l’offensive de Free dans le mobile, SFR n’est plus la poule aux œufs d’or qu’il était. Et les actionnaires s’impatientent. L’avenir est peut-être loin des «tuyaux». Mais comment en sortir ?

Le 6 septembre 2012, soirée de rentrée de Canal+ aux Docks, Cité de la mode et du design. Bertrand Meheut, le PDG du groupe de télévision à péage, prend à part Jean-François Dubos, le président du directoire de Vivendi, son actionnaire. Les deux hommes ont un long échange. Que peuvent-ils bien se dire ? Meheut vient d’être chargé d’une «mission de réflexion pour le développement des médias et des contenus». A savoir les filiales Canal+, Universal Music et Activision Blizzard (les jeux vidéo). Dubos, entré chez Vivendi du temps de la Générale, a traversé toutes les crises avant de remplacer au pied levé Jean-Bernard Lévy, dirigeant du groupe depuis 2002, évincé fin juin pour cause de «divergences stratégiques».

EcoFutur, le supplément de l'économie en mouvement par «Libération»

Dubos a été chargé de redessiner les contours de Vivendi. Mais se tait : «Vous n'aurez pas de réponse. La revue stratégique de tous nos actifs est en cours. On travaille d'arrache-pied», répond-il le 30 août à la presse en prése