Quel est le point commun entre Météo France, le musée d’Orsay, le Centre national du cinéma ou l’Etablissement public du marais poitevin ? A priori aucun. Sauf que ces entités publiques œuvrant dans des domaines très variés constituent quelques-unes des 1 244 agences de l’Etat passées au peigne fin par l’Inspection générale des finances (IGF).
A la demande du gouvernement Fillon, ce «consultant» public a enquêté depuis l'été 2011 sur des centaines d'agences satellites de l'Etat aux contours et objectifs parfois très flous. Un travail dont les conclusions, consignées dans un court rapport (à peine une soixantaine de pages), sont très critiques pour la tutelle de ces établissements. L'IGF y fustige un phénomène qui «s'est développé sans stratégie d'ensemble» et s'est révélé «inflationniste en termes de moyens humains et financiers». Avant de recommander de «nouvelles orientations qui pourraient s'avérer indispensables» au regard de la situation des comptes publics.
Que reproche l’IGF aux agences de l’état ?
Leur nombre, d'abord, si important que l'Etat n'a jamais procédé à un «recensement exhaustif» jusqu'à celui de l'IGF. Cette myriade d'agences a prospéré ces dernières années sur fond d'engouement pour des modes de gestion publique alternatifs, issus des théories du new public management, en vogue dans les pays anglo-saxons. Une spécialisation des services publics qui a pu, dans certains cas, reconnaît l'IGF, contrib