Menu
Libération

Les victimes d'Apollonia redoutent la disparition du Crédit immobilier de France

Article réservé aux abonnés
Elles réclament que l'Etat garantisse non seulement les encours de la banque, promise à l'extinction, mais aussi les indemnisations qu'elles réclament.
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers en France se sont établis en moyenne à 3,22% en novembre, soit leur niveau le plus bas depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée jeudi. ( © AFP Eric Piermont)
publié le 17 septembre 2012 à 16h36
(mis à jour le 17 septembre 2012 à 16h39)

Le dossier du Crédit immobilier de France, cette banque spécialisée promise à la disparition, n'est pas terminé : s'y invite désormais le millier de victimes de l'affaire Apollonia, «la plus grande escroquerie immobilière et financière que la France ait jamais connue», selon les plaignants. Ces derniers craignent que le CIF, impliqué dans l'affaire mais actuellement en grandes difficultés, ne disparaisse sans leur verser d'indemnisation.

Le collectif de victimes réclame donc que la garantie apportée par l’Etat aux affaires courantes du CIF soit étendue aux futures indemnisations attendues par les victimes.

Mort annoncée

Retour en arrière : Entre 1999 et 2008, la banque aixoise Apollonia démarche des particuliers pour leur proposer d’investir dans l’immobilier, promettant que les revenus locatis et les déductions fiscales couvriraient leur mise. Mais les emprunts souscrits par Apollonia au nom de ses clients, auprès de banques comme le CIF, s’avèrent bien plus élevés qu’annoncés. Tandis que la valeur des biens immobiliers est, elle, nettement surévaluée.

Plusieurs centaines de ménages ont été victimes de cette escroquerie, pour un préjudice total d’un milliard d’euros. A la clef, situations de surendettement et drames personnels en série.

Comme cinq autres banques (Crédit Mutuel, Crédit Agricole, BNP personal Finance, HSBC, GE Money Bank), le CIF est impliqué dans le montage frauduleux qui a précipité des centaines de ménages dans le surrendettement. Mais, privé d’accès aux marchés de