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Analyse

La dernière marge de manœuvre

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Après les 20 milliards de hausses d’impôts divers, la TVA reste le seul levier pour générer des recettes.
publié le 20 septembre 2012 à 22h16
(mis à jour le 21 septembre 2012 à 8h03)

Plus de 700 000 emplois industriels détruits en dix ans, un déficit commercial record, des plans sociaux en cascade : la France des usines souffre. Dans ce qui est devenu une cause nationale, une formule, désormais, revient sur toutes les lèvres pour résumer ce mal d’un pays considéré comme «noyé» dans la mondialisation : la perte de compétitivité. Suivi de son corollaire, martelé sans cesse par le patronat, la droite, et désormais la gauche : le coût du travail, considéré - à tort ou à raison - comme trop élevé dans l’Hexagone.

Le remède, pour les tenants de cette thèse, consiste donc à en abaisser le coût. Comment ? En transférant une partie des «charges» pesant sur le travail sur une autre assiette. Problème, pour François Hollande, rallié à cette idée : la forte augmentation de la fiscalité l’année prochaine - pour combler le déficit public - réduit drastiquement la gamme des outils fiscaux à sa disposition pour effectuer ce transfert de charges. Ce qui explique qu’il en soit réduit à envisager une hausse de la TVA pour financer une partie de son projet de baisse du coût du travail. Alors même qu’il vient d’annuler un dispositif similaire voté sous Nicolas Sarkozy…

La TVA sociale, comment ça marche ?

Votée quelques semaines avant la présidentielle, la «TVA antidélocalisation» de Nicolas Sarkozy prévoyait de supprimer la totalité des cotisations «familles» des entreprises (représentant 5,4 % du salaire brut) pour les revenus allant jusqu’à 2,1 Smic, et de fa