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Libération

Les chevilles ouvrières du Redressement productif

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«Libération» a pu suivre l’équipe chargée, auprès du ministre Arnaud Montebourg, de secourir les entreprises en difficultés.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en visite à l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), le 25 mai. (Photo Philippe Laurenson. Reuters)
publié le 20 septembre 2012 à 22h26

On voulait en avoir le cœur net. Les 11 450 emplois qu'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, dit avoir sauvés grâce à sa petite cellule, une task force agissant depuis Bercy, relèvent-ils d'une opération de communication ou sont-ils réellement à mettre au crédit du ministre ? Bref, par-delà l'agitation médiatique, fait-il vraiment le job ? On a demandé à voir. Niet, a d'abord répondu son cabinet. «Ces affaires sont trop confidentielles pour être mises sur la place publique.» Avant de se raviser, en partie : «suivez-nous pour voir comment on travaille et on vous montrera le détail des chiffres». Récit de quarante-huit heures passées aux côtés des pompiers de la crise d'une économie très réelle.

Lundi 9 h 30

Bercy, Hôtel des ministres, 3e étage

Comme toutes les semaines, Boris Vallaud, chef de la cellule de restructuration (six personnes) réunit son équipe. Conseiller auprès d'Arnaud Montebourg, il fait partie de sa garde rapprochée. Principal fait d'armes ? Cet ancien directeur des services de Saône-et-Loire, par ailleurs mari de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, a aidé l'ancien président du conseil général de Saône-et-Loire à redresser ce département sinistré. Autour de la table, il y a Nadia Feraoun-Bouzigues, conseillère technique spécialiste de l'automobile, Zacharia Alahyane, cheville ouvrière de la cellule, et le duo Sebastien Raspiller et Charles Clément-Frome