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Libération

OGM : l’étude alarmiste sur le gril

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Alimentation. Inquiétudes et critiques après la publication sur la dangerosité d’un maïs transgénique.
publié le 20 septembre 2012 à 22h26

Pour ou contre les OGM ? La publication, hier, dans la revue Food and Chemical Toxicology, d'une étude révélant la nocivité du maïs NK-603, a ravivé le débat sur les cultures transgéniques. Les travaux de Gilles-Eric Séralini, chercheur en biologie moléculaire à l'université de Caen, et de Joël Spiroux, médecin, concluent à une surmortalité chez des rats nourris avec du maïs NK-603 de Monsanto.

Méthodologie. A la suite de cette publication, Paris et Bruxelles ont saisi leurs agences sanitaires respectives pour évaluer l'étude et «en tirer les conséquences». En France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil aux biotechnologies (HCB) devraient fournir un avis d'ici à quelques semaines. De son côté, Bruxelles espère «avoir un avis [de l'Efsa, agence européenne de sûreté alimentaire] […] pour la fin de l'année», selon un porte-parole du commissaire européen à la Santé.

De quoi énerver le professeur Séralini qui refuse que l'Efsa se saisisse de son étude. «Il n'est pas question que ceux qui ont autorisé le NK-603 réalisent la contre-expertise de nos données, car il y aurait un conflit d'intérêts avec leur autorité et leur carrière», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles avec l'eurodéputée Corinne Lepage.

Si l'étude a relancé le débat sur l'innocuité des OGM, elle est critiquée par des scientifiques qui mettent en cause la méthodologie d'une équipe ouvertement anti-OGM. Bernard