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Sommet Chine-Europe : entre bras de fer et main tendue

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Les deux puissances confèrent aujourd'hui à Bruxelles. Malgré plusieurs conflits commerciaux en cours, chacune a besoin de l'autre.
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le 20 septembre 2012 au sommet Union Européenne - Chine à Bruxelles (REUTERS)
publié le 20 septembre 2012 à 15h11

Il n'y aura pas de conférence de presse à l'issue du quinzième sommet Union Européenne-Chine, qui se tient ce jeudi à Bruxelles. «Les Chinois voulaient procéder à une sélection des journalistes, en avançant des raisons de sécurité, ce qui n'était pas acceptable», a expliqué un diplomate européen à l'AFP. Un impair qui symbolise le contexte tendu dans lequel s'inscrivent les entretiens entre le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, et les présidents de la Commission européen, José Manuel Barroso, et du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Le contexte économique difficile n’incite pas, en effet, aux concessions réciproques. D’un côté, une Europe en récession, où même la locomotive allemande est désormais à la peine; de l’autre, une Chine dont les principaux indicateurs, même s’ils restent dans le vert, ralentissent nettement. Dans ces conditions, chaque zone cherche à soutenir son activité, au prix d’un bas-de-fer juridico-commercial si nécessaire.

Conflits

Ainsi, début septembre, la Commission européenne a ouvert une enquête sur les panneaux photovoltaïques chinois, menaçant Pékin de mesures de rétorsion si le secteur continuait de bénéficier de massive subventions publiques, au détriment des fabricants européens. Les exportations chinoises vers l'UE ont reculé de 4,9% cette année pour la période janvier-août, De leur côté, fin