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Universal place EMI sur son mange-disques

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Musique. Bruxelles doit valider ce matin la cession des labels de la société britannique.
La Commission européenne s'apprête à autoriser le rachat d'EMI par son concurrent Universal. (Photo Toby Melville. Reuters.)
publié le 20 septembre 2012 à 22h26

La fin approche pour EMI. Après la validation en avril du rachat par Sony-ATV de ses éditions musicales, la Commission européenne s’apprêterait à valider ce matin la cession de ses multiples labels à Universal Music Group.

Universal va toutefois devoir faire bien plus de concessions que prévu pour se plier aux exigences de Bruxelles, qui a étudié le dossier pendant de long mois afin de s’assurer que le géant du disque, propriété de Vivendi, ne se retrouve pas plus dominateur encore sur le continent. L’approbation des autorités américaine et japonaise de la concurrence reste également à obtenir.

Dans ces négociations, Universal pourrait ainsi, selon le Wall Street Journal, devoir revendre plusieurs labels historiques d'EMI, comme Parlophone (à l'exclusion des disques des Beatles), Mute ou Virgin. Sony et Warner Music, les deux dernières majors concurrentes d'Universal, seront sur les rangs pour le rachat de ces marques.

La disparition d’EMI, qui n’atteignait plus les 10% de parts de marché sur les ventes (physique et numérique) l’an dernier (contre 28% à Universal et 22% à Sony), ne va pas chambouler les forces en puissance. La vénérable maison britannique était en errance depuis trop longtemps et son dépeçage semblait depuis quelques années inévitable. Les perdants de l’affaire sont plutôt, outre les salariés d’EMI, les artistes et les consommateurs.

Universal avait en effet justifié son intention d’avaler EMI par la nécessité de survivre au double fléau que constituera